Projet de réhabilitation de l’oasis d’Ergsmar situé à M’Hamid el Ghizlane dans la province de Zagora, au sud du Maroc
Le projet de réhabilitation de l’oasis d’Ergsmar est un projet environnemental et agricole visant à recréer une palmeraie et à terme cinq hectares de cultures maraîchères sous-jacentes associées aux palmiers dattiers, dans la vallée du Draa à 30 kms en aval du village de M’Hamid el Ghizlane dans le sud marocain. Cette oasis, cultivée jusqu’au milieu des années 70, est une terre fertile et limoneuse, située dans un coude du fleuve Draa, riche en potentiel comme en attestent le niveau d’étiage des puits et les premiers essais de culture.Les produits maraîchers et de fourrage vendus dans les souks de M’Hamid-el-ghizlane et de ses environs sont actuellement en très grande partie importés, principalement de la plaine d’Agadir (Souss) et la palmeraie (aliment de base historique des populations locales) dans cette région souffre de la prolifération du Bayoud (maladie détruisant les palmiers dattiers).En développant l’élevage, les cultures fourragères dans un premier temps tout en structurant l’espace cultivé par la plantation de palmiers dattiers sains selon un schéma adapté au terrain et au climat, le but est de créer un environnement propice au maraichage et de cultures de rentes (safran, henné par exemple) grâce à l’ombre générée par la croissance des palmiers. Il est aussi prévu de créer un jardin de plantes médicinales utilisant les savoirs ancestraux des populations locales.Les produits (bétails, fourrages, dattes puis produits maraîchers) produits naturellement sans pesticides ni engrais chimiques, seront vendus sur place, au village et dans les kasbahs environnantes, dans les structures d’accueil touristiques nombreuses dans la région. Ils seront parfois transformés (il existe une fabrique de Rôb, sirop de dattes, à M’Hamid dirigée par les cousins des protagonistes du projet). Ainsi le site procurera bien sûr travail et ressources à ceux qui y travailleront (à terme une douzaine de personnes plus de nombreux saisonniers) mais aussi au village pour la vente. Les produits d’Ergsmar et leur commercialisation constitueraient une forme de “circuit court”.Enfin, l’isolation du terrain par des brise-vents et une ceinture de palmiers permettrait, tout en respectant la biodiversité, de freiner la désertification qui guette la vallée, menaçant plus à l’ouest celle du Souss, surtout si la réussite de l’exploitation d’Ergsmar et l’expérience accumulée donne envie à d’autres de se lancer autre part dans la vallée.
Présentation d’Ergsmar
L’ancienne oasis d’Erg-Smar se situe au sud du Maroc, dans ses confins sahariens bordant l’Algérie. Sur le versant sud de l’Atlas, à hauteur de Ouarzazate, prend naissance le fleuve Drâa (1100 kms) qui chemine à travers les palmeraies vers le sud durant 200 kms puis s’oriente brutalement vers l’ouest entre les localités de Zagora et M’Hamid-el-Ghizlane. La majeure partie de l’année, l’eau s’arrête de couler en surface avant le village de M’Hamid, où se termine la route goudronée et les palmeraies quelques kilomètres plus loin.
En suivant le lit du fleuve qui se dirige maintenant vers l’ouest et l’océan, on trouve l’oasis d’Ergzmar à une trentaine de kilomètres en aval du village, à l’endroit où le djebel Bani qui longe la vallée au nord avance et réduit la largeur de la vallée. De ses flancs coulent lors des pluies, anciens oueds affluents et sources. A la verticale de cette avancée se niche Ergzmar, calée dans un coude du Drâa qui le bordure à l’ouest et au sud, tandis qu’au nord un petit erg (ensemble de dunes) et à l’est un long reg (plateau sans végétation sablo-argileux) finissent de le délimiter. Le terrain forme un ovale d’une surface de 11 hectares avec une largeur maximale 700 mètres. Si les abords du fleuve sont protégés par de nombreux buissons et épineux, le centre est arboré par une cinquantaine de grands tamaris au milieu desquels on peut encore nettement distinguer les parcelles anciennement cultivées, les canaux d’irrigation et les ruines des maisons autrefois habitées.
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